Les chiffres sont éloquents. Plus d’un quart des fumeurs ont augmenté leur consommation de tabac pendant le 1er confinement de mars à Mai 2020. Ils sont 27% à déclarer avoir augmenté leur consommation. L’ennui, le manque d’activité, le stress et le plaisir sont les principales raisons mentionnées par les fumeurs ou usagers d’alcool ayant augmenté leur consommation. On note également que l’augmentation aussi bien pour le tabac que pour l’alcool est corrélée au risque d’anxiété et de dépression.
On le sait, les fumeurs ont le réflexe quasi inconscient de fumer plus dans les périodes de stress. En effet, dès que le fumeur reprend une cigarette, le malaise perçu et ressenti disparait car le cerveau a reçu sa dose de nicotine. Le fumeur est ainsi apaisé. Il pense alors que la cigarette l’aide émotionnellement et diminue son stress, mais en fait elle calme uniquement le manque.
Il est en réalité prouvé que le tabac est un facteur de stress et un excitant. Le tabagisme est ainsi associé significativement au trouble de panique, l’agoraphobie, la phobie sociale et l’anxiété.
Et la période que notre société toute entière a traversé et continue de vivre au quotidien a contribué à une augmentation importante des troubles liés au stress d’une situation sur laquelle nous n’avons aucune maîtrise.
S’arrêter de fumer alors que nous percevons le monde comme étant plus instable que jamais peut paraître secondaire. Pourtant les effets du tabac sur la santé continuent de faire des ravages, il n’est donc jamais trop tard pour s’arrêter.
Mais arrêter de fumer, entamer une cure de sevrage tabagique ne va pas de soi. On ne peut passer d’un état de dépendance physique et mentale à un nouvel état sans éprouver des difficultés justement dues aux manques de nicotine et autres. Ainsi, celui ou celle qui arrête de fumer va connaître un ou plusieurs symptômes qui sont des manifestations de stress.
Il faut donc sérieusement envisager d’être accompagné. Pour qu’à l’arrêt du tabac ne succède pas un autre facteur de stress et qu’on puisse alors le vivre en toute sérénité. Parmi les méthodes de sevrage tabagique figure l’hypnose. Dispensée par un hypnothérapeute, cette technique repose sur une série de suggestions et son objectif est de convaincre le candidat au sevrage de changer totalement de comportement afin qu’il s’éloigne définitivement du tabac.
L’objectif de l’hypnose anti-tabac est d’amplifier le désir du futur ex-fumeur de se débarrasser de la cigarette. Pour cela, l’hypnose agit selon plusieurs axes. Tout d’abord, elle peut faire une suggestion directe pour que le patient change de comportement. Elle l’aide à se projeter dans un avenir sans tabac. La technique consiste aussi à associer le tabac et les nausées. Enfin, l’hypnothérapeute peut initier son client à l’auto-hypnose pour qu’il puisse gagner en autonomie dans sa démarche.
Selon l’Association Française pour l’Étude de l’Hypnose Médicale, près de sept patients sur dix affirment avoir trouvé satisfaction dans la thérapie de l’hypnose anti-tabac. Une séance est souvent suffisante et le thérapeute suggère plusieurs mesures d’accompagnement pour que les bénéfices restent acquis.
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